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Six mois après, toujours avec Linux...

Six mois après, toujours avec Linux...

Posté le dimanche 8 septembre 2024 à 12:44:28

Voilà presque six mois passés, je sautais le pas vers Linux en venant du monde Apple. Il est temps de faire le point, de regarder ce qui est positif et qui l'est moins, et de se projeter vers l'avenir.

Alors, avant de rentrer dans les détails, mon sentiment est globalement très positif. Une année apaisée sur le plan informatique, et ce n'est pas rien vu la place qu'elle tient dans nos vies d'aujourd'hui. Pas de plantage, pas de gros bugs qui conduisent à tout remettre en cause, rien de tout cela. Autre point très positif, l'interactivité avec le monde extérieur est restée excellente, notamment concernant les fichiers, les mails, les vidéos, les visioconférences, etc. Bref, passer à Linux ne coupe pas les liens professionnels ou personnels antérieurs, mais les simplifient plutôt, notamment pour l'interactivité entre les objets : téléphones, tablettes, laptop, ordinateurs de bureau, etc. Les applications sont performantes et de qualité. Dans ce contexte, poursuivre dans cette voie est une certitude.

La réussite globale tient aux qualités de l'environnement Linux basé sur l'Open-Source d'une part, mais également à la structure organisationnelle de l'informatique qui a été choisie, et non pas seulement des propriétés de l'OS. Derrière cette phrase sibylline, se cache deux choses essentielles : la sécurité informatique, et la mobilité. Avec l'expérience, les deux aspects impliquent une redondance du matériel, dans l'esprit 3-2-1 sur la question de la sauvegarde déjà abordée ici, mais avec un élément de plus : la séparation entre les applications et les données. En d'autres termes, les données sont virtualisées, pour être indépendantes des lieux et des outils, et leurs sauvegardes relèvent d'une approche indépendante, même si elle a une certaine proximité opérationnelle avec la partie application de l'édifice informatique. Il est également possible de virtualiser certaines applications, avec l'environnement Docker que l'on peut mettre sur un serveur distant. C'est bien et puissant, mais cela passe par le réseau qui doit être très rapide : fibre optique ou 4/5G. Pas toujours possible. Donc d'avoir de bonnes applications en local reste malgré tout important.

Récemment, je viens de migrer sur Kubuntu 24.04.1 LTS, la version de longue durée d'Ubuntu adaptée à l'environnement KDE Plasma (encore l'excellente version 5 et bientôt la version 6) comme bureau de travail. Une erreur que j'ai commise à ne pas faire : choisir Ubuntu et télécharger ensuite le bureau KDE Plasma pour remplacer le bureau Gnome. Cela fonctionne, mais la mise à niveau d'Ubuntu a des chances d'être cassée par l'absence de certaines bibliothèques, ce qui est dommage et fait perdre du temps. Erreur de jeunesse dans le monde Linux. J'ai donc été obligé de réinstaller de zéro Kubuntu 24.04.1 LTS, ce qui a pris une bonne journée pour retrouver l'ancien environnement. Malgré cette erreur, tout a pu être remis en place, sans perte, car aucune donnée n'était sur l'ordinateur, seulement les applications. J'ai certes perdu temporairement quelques paramétrages, mais rien de bien grave. Comment dans ces conditions retrouver facilement ceux-ci : grâce à la redondance avec deux autres ordinateurs, qui sont restés temporairement dans l'ancienne configuration Ubuntu 22.04.4 LTS + KDE Plasma 5. J'ai donc pu comparer les configurations entre les différents appareils, et retrouver une pleine fonctionnalité, l'avantage non négligeable de sauter le pas vers Kubuntu étant d'avoir une configuration stable, cohérente, donc rapide et performante. La communauté Kubuntu étant une des plus actives de Linux, rien à craindre de ce côté. Si elle venait à disparaitre (en informatique, tout est assez éphémère, bien que l'environnement UNIX donc est tiré Android, Linux et MacOS soit un des plus stables), il ne sera pas plus couteux de passer à un autre OS Linux ou un autre bureau. Ils n'en manquent pas!

Découpler données et applications est donc un avantage considérable. On peut mettre en oeuvre la sécurité informatique sur les données qui sont à distance entre deux lieux, et celle sur les applications avec plusieurs appareils : un portable, un mini-PC type NUC et un gros PC serveur de calculs, tous les appareils étant doté de la même configuration, le même OS, les mêmes applications, etc. Par ailleurs, grâce à la virtualisation du bureau, avec NoMachine, RustDesk ou autre, le lieu de travail n'a plus aucun importance, ni le choix de l'appareil. On peut prendre son laptop, puis ailleurs son mini-PC, et même dans certains cas, tout passer par un bureau virtuel sur un autre ordinateur ou une tablette, sans risque d'accès aux fichiers ou de piratage. Bref, l'informatique n'est pas une fin en soit, une épée de Damoclès liée à la fragilité du matériel, ce qui conduit à vivre de manière apaisée l'usage de ces outils.

Alors le monde Linux est-il parfait ? Non, mais proche pour mon usage de l'informatique, avec des applications open-source très puissantes et bien finies, un environnement stable et plaisant. En cas d'absence d'application, par exemple réservée à Windows, on peut toujours passer par une machine virtuelle, et Linux regorge de possibilités à ce sujet. La configuration choisie, simple à mettre en oeuvre, gratuite, offre la possibilité d'être évolutive à la bonne vitesse par rapport aux changements de technologie. Contrairement aux apparences, Apple, comme déjà discuté est loin derrière parfois, et vante souvent des propriétés inutiles, souvent mal ficelées. Et c'est en connaissance de cause que ce propos est formulé. Il est certain dans ce contexte que la place de Linux va progressivement se renforcer, pour devenir prépondérante. Il faudra du temps pour éliminer des monopoles, mais cela viendra, j'en suis convaincu, pour l'intérêt de tous. ...

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